Les chroniques économiques de Bernard Girard

11.10.06

Les 15% et les financiers : un mythe?

On fait régulièrement état des 15% de taux de profit après impôts que les actionnaires imposent aux entreprises. On attribue en général ce taux jugé trop élevé à la montée en puissance de la sphère financière. Sans doute va-t-on un peu vite en affaire. Dans un article ancien (Pricing Objectives in Large Companies, American Economic Review, 1958), Robert Lanzilloti, indiquait, après enquête auprès d'entreprises américaines que le taux de profit sur investissements après impôts demandé aux entreprises se situait dans une fourchette de 10 à 20%, avec une moyenne de 14%. Rien de nouveau donc sous le soleil. Reste à comprendre pourquoi.